Friday, October 12, 2007

LA CHINE ET LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS EN AFRIQUE

LA CHINE FAIT-ELLE PERDRE AUX INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS LEUR IMPORTANCE EN AFRIQUE ?

Par Mathieu Ndomba Ngoma


La chine fait pleuvoir des dollars en Afrique au moment où nombre de gens s’interrogent sur l’importance des Institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale et Fonds Monétaire International) en Afrique. Pour beaucoup d’Africains, l’expression « Institutions de Bretton Woods » est de dettes, de misère, de pauvreté, etc. D’aucuns pensent que ces institutions travaillent à maintenir l’Afrique dans un état de dépendance éternelle. De toute évidence ces institutions n’ont pas réussi à aider l’Afrique à se développer et à sortir de la pauvreté. Le constat d’un fiasco ahurissant s’impose.

L’Afrique sortira de la pauvreté grâce aux investissements qui créeront des emplois et feront croître de manière significative le produit national brut. Après plusieurs décennies de coopération, les Institutions de Bretton ne sont jamais devenu des partenaires importants dans l’accroissement des investissements productifs en Afrique. C’est précisément sur ce point que les Chinois ne paraissent pas seulement très intéressants, mais aussi semblent désormais jouer le rôle qui devait être celui des Institutions des Bretton Woods. Il est évident que quand un gouvernement Africain a besoin d’argent aujourd’hui, il a plus de chance de le trouver en Chine qu’à Bretton Woods.

Il y a certes beaucoup de critiques contre la Chine. Mais leur façon de travailler en Afrique est bien différente de celle des Occidentaux. Non seulement les Chinois parviennent à produire des faits concrets de leur coopération, ils ont fait de l’investissement des entreprises chinoises en Afrique leur cheval de bataille. En effet la Banque Chinoise d’Import Export (EXIMBANK) et la Banque Chinoise de Développement (CDB) prendraient désormais la place des Institutions de Bretton Woods dans beaucoup d’esprits africains. Ces deux banques n’épargnent aucun effort à encourager les entreprises chinoises d’investir en Afrique. Eximbank à elle seule compte investir plus de 20 milliards de dollars en Afrique avant la fin de 2009. L’on peut prédire que d’ici quelques années, ces deux banques chinoises feront en Afrique ce que la Banque Mondiale et le FMI n’ont pas réussi à faire pendant des décennies.


Cependant la perte de l’influence des Institutions de Brettons Woods en Afrique doit appeler à la responsabilité des dirigeants Africains. On ne déshabille pas Pierre pour habiller Paul. Les gouvernements africains doivent être très vigilants pour signer des contrats qui puissent servir le développement du continent. Certes, il y a des signes positifs ; par exemple échanger l’exploitation minière contre des infrastructures comme cela va se faire au Gabon dans l’exploitation d’un gisement de fer, former les techniciens Africains comme cela s’est fait dans le projet de construction du satellite nigérian, etc. Le renforcement de ce model doit conduire à l’exigence de la transformation sur place des ressources naturelles africaines, seul gage de création d’emplois, de la valeur ajoutée et d’une croissance qui profite à tous.

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