Le discours Scandaleux de Sarkozy à Dakar en Juillet dernier
M. Ndomba Ngoma
Les thèses racistes qui ont servi de base au discours de Sarkozy à Dakar font scandale. Le discours est d’une autre époque, celle des ethnologues qui déclaraient que l’Afrique n’avait ni histoire ni culture.
Il y a aujourd’hui beaucoup de réactions à ce discours et ce blog ne va en ajouter. Nous recommandons cependant la lecture de la réponse de Boris Diop sur le site suivant :
http://fulele.unblog.fr/reponse-de-boubacar-boris-diop/
Pour votre information, sachez qu’actuellement il y a au moins deux projets de livre qui serviront de droit de réponse des intellectuels Africains. Le premier projet est dirigé par l’intellectuel Sénégalais Makhily Gassama qui compte rassembler une trentaine d’intellectuels Africains qui ont fait leurs preuves sur différents domaines de la science pour produire des articles sur les thèmes abordés par Sarkozy. Le livre sortirait au début de l’année prochaine.
Le second projet est coordonné par Adama Bâ, l’épouse de l’ex-président Malien, Konaré. Elle lance un appel aux historiens Africains pour produire un livre sur l’historie africaine qui rafraîchirait les connaissances de Sarkozy et de son entourage. Ce volume sortirait au courant de l’année prochaine.
Tuesday, September 25, 2007
Wednesday, September 12, 2007
CONGO-BRAZZAVILLE
LE DANGER DE L'ENIGME NTUMI AU CONGO
Après la lecture de quelques sites Internet congolais sur le retour manqué du Pasteur Ntumi à Brazzaville, je me rends compte que ce dernier est en train de se faire une popularité parmi les congolais. Autrefois présenté comme un psychopathe devenu un terroriste illogique, les Congolais semblent découvrir, depuis quelques mois, une autre personne.
Les Congolais qui ont généralement une mémoire courte ont découvert un autre Ntumi lors de la cérémonie de destruction d’armes de guerre à Kinkala le 8 Juin dernier. Ce jour, le soi-disant psychopathe était accueilli sous un tonnerre d’applaudissements. Il a aussi fait un discours impressionnant qui avait amené l’audience à constater aussitôt le contraste entre la présentation faite de Ntumi sur les medias d’Etat et la personne qui était devant eux : une personne censée et plutôt logique capable d’assurer les fonctions de délégué général du président de la République chargé de la promotion des valeurs de la paix et de la réparation des séquelles des guerres. Les âmes logiques se demandaient bien comment un fou pouvait-il assumer une charge aussi importante dans un pays qui non seulement sort de la guerre mais aussi qui n’a pas cessé d’entretenir les causes des guerres à répétition qu'il a connues. L’histoire nous dira si cette nomination était une erreur mais déjà l’on peut retenir que le gouvernement a contribué à l’embellissement et à la promotion de l’image de Ntumi auprès des Congolais. Et c’est là où se trouve le problème.
L’embellie de l’image de Ntumi au Congo représente un danger certain pour la paix. Actuellement nombreux sont les Congolais qui ont besoin d’un messie. Parmi eux on compte ceux qui crient à la gabegie financière, au népotisme, à la dictature et à l’accaparement du pouvoir et des revenus de l’Etat par un petit groupe de gens. Ils sont prêts à acclamer toute personne qui se lèverait contre le régime. Dans l’état actuel de la politique congolaise, seul Ntumi ose s’opposer au président et à son clan. Ntumi risque de séduire un grand nombre de Congolais et cela serait une menace à la paix. Déjà à lire les commentaires d’un certain nombre de Congolais on se rend compte que Ntumi commence à séduire au delà de la région du Pool. En fait après la reddition de Bernard Kolelas et pratiquement de tous les politiciens du Congo et de certaines circonstances de l’élection/nomination au parlement actuel, l’on se rend compte que, pratiquement, tous les politiciens Congolais sont corruptibles et ne rêvent que des pétrodollars présidentiels. Les observateurs de la scène politique congolaise réalisent actuellement que Ntumi est le seul politicien (puisqu’il est président d’un parti politique qui a même participé aux dernières élections/nominations au parlement) à résister à l’argent du régime en place. En acceptant les termes de la négociation tels que proposés par le pouvoir, il allait nécessairement avoir sa part des pétrodollars qui désormais pleuvent sur le Congo avec un baril de pétrole à 80 dollars. Bien au contraire, il préfère le maquis du Pool. En se comportant ainsi, ce monsieur risque de forcer l’estime de beaucoup de Congolais assoiffés de messie.
Un dilemme émerge désormais chez beaucoup de Congolais. Ils se demandent finalement si Ntumi n’est que ce psychopathe dont ils ont toujours entendu parlé ou s’il est maintenant le seul véritable opposant au régime en place. Si le gouvernement veut épargner les affres de la guerre aux Congolais, il doit se pencher très sérieusement sur ce dilemme et l’endiguer. Si rien n’est fait et si Ntumi continue à embellir son image auprès des Congolais, beaucoup le rejoindront dans son maquis et ce serait fatal pour la paix au Congo.
Après la lecture de quelques sites Internet congolais sur le retour manqué du Pasteur Ntumi à Brazzaville, je me rends compte que ce dernier est en train de se faire une popularité parmi les congolais. Autrefois présenté comme un psychopathe devenu un terroriste illogique, les Congolais semblent découvrir, depuis quelques mois, une autre personne.
Les Congolais qui ont généralement une mémoire courte ont découvert un autre Ntumi lors de la cérémonie de destruction d’armes de guerre à Kinkala le 8 Juin dernier. Ce jour, le soi-disant psychopathe était accueilli sous un tonnerre d’applaudissements. Il a aussi fait un discours impressionnant qui avait amené l’audience à constater aussitôt le contraste entre la présentation faite de Ntumi sur les medias d’Etat et la personne qui était devant eux : une personne censée et plutôt logique capable d’assurer les fonctions de délégué général du président de la République chargé de la promotion des valeurs de la paix et de la réparation des séquelles des guerres. Les âmes logiques se demandaient bien comment un fou pouvait-il assumer une charge aussi importante dans un pays qui non seulement sort de la guerre mais aussi qui n’a pas cessé d’entretenir les causes des guerres à répétition qu'il a connues. L’histoire nous dira si cette nomination était une erreur mais déjà l’on peut retenir que le gouvernement a contribué à l’embellissement et à la promotion de l’image de Ntumi auprès des Congolais. Et c’est là où se trouve le problème.
L’embellie de l’image de Ntumi au Congo représente un danger certain pour la paix. Actuellement nombreux sont les Congolais qui ont besoin d’un messie. Parmi eux on compte ceux qui crient à la gabegie financière, au népotisme, à la dictature et à l’accaparement du pouvoir et des revenus de l’Etat par un petit groupe de gens. Ils sont prêts à acclamer toute personne qui se lèverait contre le régime. Dans l’état actuel de la politique congolaise, seul Ntumi ose s’opposer au président et à son clan. Ntumi risque de séduire un grand nombre de Congolais et cela serait une menace à la paix. Déjà à lire les commentaires d’un certain nombre de Congolais on se rend compte que Ntumi commence à séduire au delà de la région du Pool. En fait après la reddition de Bernard Kolelas et pratiquement de tous les politiciens du Congo et de certaines circonstances de l’élection/nomination au parlement actuel, l’on se rend compte que, pratiquement, tous les politiciens Congolais sont corruptibles et ne rêvent que des pétrodollars présidentiels. Les observateurs de la scène politique congolaise réalisent actuellement que Ntumi est le seul politicien (puisqu’il est président d’un parti politique qui a même participé aux dernières élections/nominations au parlement) à résister à l’argent du régime en place. En acceptant les termes de la négociation tels que proposés par le pouvoir, il allait nécessairement avoir sa part des pétrodollars qui désormais pleuvent sur le Congo avec un baril de pétrole à 80 dollars. Bien au contraire, il préfère le maquis du Pool. En se comportant ainsi, ce monsieur risque de forcer l’estime de beaucoup de Congolais assoiffés de messie.
Un dilemme émerge désormais chez beaucoup de Congolais. Ils se demandent finalement si Ntumi n’est que ce psychopathe dont ils ont toujours entendu parlé ou s’il est maintenant le seul véritable opposant au régime en place. Si le gouvernement veut épargner les affres de la guerre aux Congolais, il doit se pencher très sérieusement sur ce dilemme et l’endiguer. Si rien n’est fait et si Ntumi continue à embellir son image auprès des Congolais, beaucoup le rejoindront dans son maquis et ce serait fatal pour la paix au Congo.
Saturday, September 8, 2007
DESMOND MPILO TUTU: AN AFRICAN LEADERSHIP ROLE MODEL (PART V)
Conclusion of the series
By Mathieu Ndomba Ngoma
This series has shown that the character of Tutu is a synthesis of his experiences as an African man born in a Bantu ubuntu culture, as an oppressed man living in an apartheid country, and as a Christian, and religious man. All these aspects have led Tutu to become a reconciler in many ways. In fact, he does not only reconcile oppressors and the oppressed, but also his life is a reconciliation of a life of virtue, religion, and politics. While people wonder whether politics has any morality, the life of Tutu shows that it is possible to combine politics with a life of virtue. In the same way, his life shows that one can combine religion and politics with a lot of wisdom. While people in the government and in the Church slammed him for doing politics, he felt that his commitment to politics came as a necessity of his faith. His many experiences shaped his character in such a way that it was like something natural for him to bring together a life of virtue, religion and politics.
However, the question arising from the life of Tutu is whether his experience can be generalized. This question suggests another question about whether there can be a systematic way of shaping virtues in a political community. These questions are complex. Yet again the life of Tutu suggests a very important element to be considered when one attempts to reflect on these questions: the impact of the family life on Tutu’s process of acquisition of virtues. Tutu was deeply rooted in the ways and culture of his family. The acquisition of other virtues later on was possible because of solid foundations acquired at the family level. His anthropological convictions acquired at the family level were a tremendously important element in his whole process of acquisition of virtues. In general terms, it may be said that the situation of the family somehow determines how virtuous a child may be. In most cases for instance, a dysfunctional family will more likely produce children less inclined to a life of virtue. Therefore the way a society deals with family values may constitute an important hermeneutical tool to understand the process of acquisition of virtues in that society.
By Mathieu Ndomba Ngoma
This series has shown that the character of Tutu is a synthesis of his experiences as an African man born in a Bantu ubuntu culture, as an oppressed man living in an apartheid country, and as a Christian, and religious man. All these aspects have led Tutu to become a reconciler in many ways. In fact, he does not only reconcile oppressors and the oppressed, but also his life is a reconciliation of a life of virtue, religion, and politics. While people wonder whether politics has any morality, the life of Tutu shows that it is possible to combine politics with a life of virtue. In the same way, his life shows that one can combine religion and politics with a lot of wisdom. While people in the government and in the Church slammed him for doing politics, he felt that his commitment to politics came as a necessity of his faith. His many experiences shaped his character in such a way that it was like something natural for him to bring together a life of virtue, religion and politics.
However, the question arising from the life of Tutu is whether his experience can be generalized. This question suggests another question about whether there can be a systematic way of shaping virtues in a political community. These questions are complex. Yet again the life of Tutu suggests a very important element to be considered when one attempts to reflect on these questions: the impact of the family life on Tutu’s process of acquisition of virtues. Tutu was deeply rooted in the ways and culture of his family. The acquisition of other virtues later on was possible because of solid foundations acquired at the family level. His anthropological convictions acquired at the family level were a tremendously important element in his whole process of acquisition of virtues. In general terms, it may be said that the situation of the family somehow determines how virtuous a child may be. In most cases for instance, a dysfunctional family will more likely produce children less inclined to a life of virtue. Therefore the way a society deals with family values may constitute an important hermeneutical tool to understand the process of acquisition of virtues in that society.
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